Henri VIII fut roi d’Angleterre et d’Irlande durant 37 ans entre 1509 et 1547. S’il a fini sa vie obèse et en très mauvaise santé, il a été, jusqu’à une blessure lors d’un tournoi, particulièrement athlétique et doué au combat.
En témoigne cette armure spécialement conçue pour Henri VIII pour le Camp du Drap d’Or en 1520, une rencontre diplomatique entre le Roi Anglais et François 1er. Si l’objet de cette rencontre etait de conclure une alliance, les deux souverains échoueront à trouver un terrain d’entente.
Conçue à la hâte pour le Camp du Drap d’Or, l’armure n’est pas décorée. Ce qui la rend relativement « simple » pour une armure royale. Cependant, cette armure de combat à pied est impressionnante de par sa taille et son poids. A cette époque, Henri VIII a 29 ans et mesure 1m88, ce qui est bien au dessus de la moyenne de l’époque. (François 1er, quant à lui, mesurait 1m98, ce qui faisait de lui un vrai géant !). L’armure ne pèse pas moins de 42kg !
Offrant une protection intégrale, le seul endroit où l’on peut apercevoir la peau de l’homme qui porte l’armure est la visière. On peut apercevoir que les formes composant la grille sont irrégulières. Certainement à cause du délais qu’ont eu les artisans pour produire l’armure.
Taillée sur mesure pour épouser au mieux la carrure d’Henri VIII, les reliefs de la partie arrière laissent entrevoir les omoplates du Roi.
Le derrière ainsi que les cuisses sont magnifiquement protégés par une superpositions de plaques d’acier articulées. L’armure semble tout simplement impénétrable.
Les gants, ou plutôt les moufles, sont totalement articulées également. Les poignets, particulièrement exposés lors d’un combat, sont protégés par des plaques d’acier de plus de 3mm d’épaisseur !
Les coudes sont également particulièrement blindés. Même l’intérieur des coudes est recouvert d’acier.
L’arrière du genou est protégé par 18 plaques d’acier imbriquées les unes avec les autres. La plaque la plus épaisse fait 4mm d’épaisseur. On appréciera également la plaque sur le côté ressemblant à une coquille saint Jacques.
Cette armure est finalement un petit bijou d’ingénierie. En effet, l’armure est composée de 235 parties assemblées les unes avec les autres grâce à un savant système de lanières en cuir et de rivets coulissants permettant également de garder une grande liberté de mouvement. On peut apercevoir ce système de lanières à l’intérieur de l’armure.
Cette armure était tellement en avance sur son temps qu’un scientifique de la NASA (qui étudiait alors les possibilités pour concevoir une combinaison spatiale recouvrant le porteur intégralement tout en lui laissant une grande mobilité) dira qu’il aurait « souhaité avoir connaissance de cette armure avant le projet car cela aurait sauvé beaucoup de temps et d’argent ».
Vous pourrez trouver d’autres séries de photographies d’armures toutes plus variées les unes que les autres sur le site du Royal Armouries Museum.
Bonjour Bruno,
votre exposé sur l’armure m’intéresse tant que j’aimerais m’en servir dans une application.
Me le permettez-vous? est-ce protégé?
MB de l’ACHA association culturelle et historique d’Ardres (62)
Bonjour,
Les photos de cet article proviennent du site du Royal Armouries Museum de Leeds au Royaume-Uni. Vous pourrez les trouver via ce lien : https://collections.royalarmouries.org/object/rac-object-19.html
Concernant cet article, je n’ai fait que résumer à ma façon des infos trouvées sur le net.
Vous êtes donc libre de le reprendre en l’état si vous le souhaitez, peut-être en créditant mon site ?
N’hésitez pas à m’envoyer un lien vers votre application 😉
Bonjour ! Je tombe sur votre article fort bien écrit !
Passionnée par cette période, je découvre cette armure fabuleuse !
Merci pour cela !
Carol