En 1914, durant les premiers mois de la guerre, aucune permission n’est prévue pour les soldats (exceptées certaines permissions spéciales pour les moissons). En effet, la guerre n’est pas sensée durer. C’est en 1915 que l’on prend conscience de la nécessité de mettre en place des permissions dans cette guerre qui ne fait que s’enliser. Le 1er juillet 1915, le général Joffre généralise les permissions qui étaient alors réservées aux officiers. Les soldats peuvent alors profiter de 8 jours hors du champ de bataille. Les permissions sont organisées par roulement et peuvent être retardées en fonction des offensives. Deux mois après, en août, la durée de la permission passe à 6 jours et tous les soldats ont droit a 3 permissions par an. En octobre 1916, le système change et attribue le droit à une permission de 7 jours tous les 4 mois. Cependant, le système est très inégalitaire puisque les gradés ont toute puissance sur l’attribution des permissions. En 1917, la colère monte et des mutineries éclatent. Philippe Pétain, qui est alors général, prend le relais afin d’apaiser les soldats. Il décide par exemple de rattraper tous les retards, permet aux soldats de protester en cas d’anomalies concernant leur permission, il donne la priorité aux trains de permissionnaires dans toutes les gares…
Les délais de route
Les délais de trajet permettant aux soldats de rejoindre leur famille n’étaient pas compris dans la durée de la permission.
Il était accordé 1 jour pour un trajet aller-retour de 401 à 800 km.
Il était accordé 2 jours pour un trajet aller-retour de 801 à 1600 km.
Il était accordé 3 jours pour un trajet aller-retour de 1601 à 3000 km.
4 jours étaient accordés pour les délais de plus de 3000 km.
Toutes les photos qui suivent ont été prises en 1915, à la sortie de la gare de l’est à Paris.
Quand les poilus étaient en permission
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